COMMUNIQUE – 21 mai 2013.

Les récents développements de l’affaire Christophe Bégué nous invitent à rappeler que dès le 21 septembre 2011, au moment de la démission de l’ancien maire-adjoint, nous interpellions la municipalité en ces termes : « Nous avons appris par la presse la démission de Christophe Bégué, 3^ème adjoint au maire, de la municipalité de Colomiers et de son poste de secrétaire de la section du Parti socialiste de Colomiers. Nous nous interrogeons sur les véritables motifs de ces démissions, d’autant que les rumeurs s’amplifient et créent un climat délétère.

Nous exprimons des doutes sur les raisons invoquées par l’intéressé, mais également par le maire, à savoir que son retrait de la vie politique locale serait la conséquence de sa défaite aux élections cantonales face au candidat EELV, Patrick Jimena, et de son désir d’opérer « un recentrage professionnel et personnel ». Nous constatons avec étonnement que dans la lettre adressée au personnel municipal le 6 septembre, le maire n’adresse aucun mot de remerciement à celui qui fut, depuis 2001, son adjoint en charge des ressources humaines. Un fusible a semble-t-il sauté, mais le système qui l’a entretenu demeure. Nous invitons la municipalité à mettre fin aux rumeurs en disant la vérité aux columérins. »

Aujourd’hui, suite aux révélations récentes d’un hebdomadaire toulousain concernant les plaintes d’un employé municipal à l’encontre de Christophe Bégué pour escroquerie, trafic d’influence et organisation d’insolvabilité, le maire persiste dans le silence. Il a seulement admis, lors du conseil municipal du 16 mai 2013, qu’il était au courant de l’addiction aux jeux de son ancien adjoint. Il ne pouvait donc pas ignorer que celui-ci avait contracté de nombreuses dettes.

Nous posons une question simple : pourquoi Bernard Sicard a-t-il ouvertement soutenu la candidature de Christophe Bégué aux élections cantonales ? Dans une lettre adressée aux Columérins le 15 mars 2011, le maire de Colomiers écrivait à propos du candidat du parti socialiste : « Son humanisme, sa proximité et son sens de l’intérêt général sont autant de qualités qui en feront un excellent conseiller général ». Pourquoi Bernard Sicard a-t-il soutenu un homme dont il ne pouvait ignorer les agissements immoraux qui contribuent à dégoûter davantage les citoyens de la classe politique ?

Les véritables raisons de la démission de Christophe Bégué en septembre 2011, cachées aux Columérins, apparaissent un peu plus au grand jour. Il ne s’agissait point d’une décision politique liée à sa défaite aux cantonales, ni d’une volonté de sa part d’opérer « un recentrage professionnel et personnel », mais bien d’une injonction de la municipalité à son encontre pour tenter d’éviter que les scandales à venir ne rejaillissent sur elle.

Aujourd’hui, le scandale est là. C’est pourquoi nous le réaffirmons : le maire doit dire la vérité aux columérins sur cette affaire. 

Contacts :

Martine Berry-Sevennes, porte-parole (06 81 17 69 84)

Alain Refalo, porte-parole (06 61 58 10 55)