Conseil municipal du 25 juin 2014
Le Conseil municipal réuni le mercredi 25 juin détient déjà un record : sa durée. Commencé à 19h, il s’est terminé à minuit trente.
Plus de 50 minutes de ce conseil ont été consacrées à la lecture des attributions des marchés publics, en début de réunion. Pourquoi cette lecture qui semble obligatoire, bien que d’autres communes distribuent le document aux élus sans lecture orale, n’intervient-elle pas en fin de conseil ? On voudrait décourager les quelques spectateurs présents, mais surtout les citoyens qui, de chez eux, regardent le Conseil sur la web TV, qu’on ne s’y prendrait pas autrement…
La moitié de l’assistance était composée de riverains hostiles à l’emplacement de la chaufferie bois, prévue près du collège Jean Jaurès. Ces personnes portaient des panneaux explicites et bien visibles. Bien entendu, il n’était pas prévu de leur donner la parole. Sur ce sujet, un vœu commun déposé par les élus de Vivre Mieux à Colomiers et de Ensemble pour Colomiers, n’a pas été examiné par le Conseil pour motif qu’il ne serait pas parvenu à la Maire, alors qu’un autre vœu déposé en même temps était lui bien à l’ordre du jour… Nous apprendrons quelques jours plus tard, que la mairie renonce finalement à ce projet mal ficelé de chaudière à bois. Difficile de ne pas voir un lien avec le non examen du vœu lors du conseil municipal.
Les inondations à Colomiers et les dégâts aux Ramassiers
Patrick Jimena, qui a appuyé le jour même une résolution au Conseil Général demandant à ce que Colomiers soit reconnue « zone de catastrophe naturelle », est intervenu pour remercier tous les services qui se sont mobilisés pour venir en aide aux sinistrés des inondations. Cependant, il a aussi pointé du doigt des décisions prises qui impactent gravement le quartier, notamment lors d’événements climatiques de cette ampleur, mais aussi lors de fortes pluies, ce qui est moins exceptionnel. Il a notamment dénoncé l’artificialisation des terres et l’urbanisation galopante qui amplifient les effets du dérèglement climatique.
La Maire, toujours cassante et peu encline au débat contradictoire, a dénoncé des propos de récupération politique. Il est vrai que c’est plus facile que de reconnaître ses propres responsabilités dans les erreurs commises. Les Columérins, particulièrement les sinistrés des Ramassiers, apprécieront.
Le budget supplémentaire 2014
Interpellée lors du précédent Conseil Municipal par Med Kéchidi (élu Vivre Mieux) sur de nombreuses anomalies constatées dans les amortissements des biens matériels acquis par la commune, la Maire s’est contentée de proposer de distribuer une note d’explication aux élus, sans répondre en séance. Là aussi, les citoyens apprécieront et devront attendre pour avoir les réponses aux questions posées sur les amortissements.
Sur le budget supplémentaire, la municipalité a annoncé un recours à l’emprunt, un emprunt de 19 millions d’euros, justifié selon P. Briançon, rapporteur du budget, par les baisses de dotations de l’Etat, les nouvelles charges et les besoins d’investissement. Les élus Vivre mieux à Colomiers ont dénoncé l’imprévoyance de la précédente équipe qui, en pleine crise financière en 2008, lançait des projets faramineux comme la médiathèque, le complexe sportif Capitany et le tennis. Les élus Vivre mieux à Colomiers ont voté contre le budget supplémentaire.
Les autorisations de programme, Groupe scolaire George Sand
Marie Odile Bertrand, élue EELV Vivre Mieux à Colomiers, est intervenue sur la question du groupe scolaire George Sand. Voici le texte de son intervention :
« Vous indiquez dans la présentation de la construction du groupe scolaire George Sand que « L’anticipation de l’augmentation des effectifs scolaires a conduit la commune à engager plusieurs projets de constructions scolaires » : le groupe scolaire des Ramassiers, l’extension de l’école Savary et la future école du Garoussal.
Il est très étonnant de mentionner que vous avez « anticipé » l’augmentation des effectifs scolaires !
Car ce que les parents d’élèves et les enseignants de la commune ont pu constater et peuvent encore constater, c’est précisément le contraire : C’est le manque d’anticipation de l’augmentation des effectifs scolaires qui vous a obligé à prendre des décisions en urgence pour faire en sorte que la rentrée 2013 ait pu avoir lieu dans des conditions à peu près acceptables.
C’est ainsi que vous avez débloqué 500 000 euros pour construire en urgence cinq classes mobilaires au Cabirol pour accueillir les enfants du quartier du Garoussal à la rentrée 2013. Comme école de proximité, on fait mieux, n’est ce pas ?
Pourquoi ces enfants du Garoussal n’ont-ils pas été accueillis dans une école au Garoussal ? Précisément parce que cette école n’existe pas. Et si elle n’existe pas, c’est que la commune n’avait pas prévu d’en construire une parallèlement à la construction de logements dans ce quartier et au développement démographique lié à ces nouvelles constructions.
Comment dans ces conditions parler d’anticipation ?
A la rentrée 2014, vous ouvrez plusieurs classes élémentaires, pour les enfants du Garoussal, mais dans les locaux de l’école Paul Bert, devenus disponibles suite au transfert des classes sur l’école des Ramassiers. Si l’école George Sand existe désormais administrativement, elle n’existe pas dans les faits, puisque la construction de cette école n’a pas encore démarré.
Ainsi, à la rentrée 2014, nous aurons 10 classes maternelles et élémentaires rattachées administrativement à l’école George Sand, mais bien loin du quartier d’origine des élèves du Garoussal puisque ces classes seront à l’école Paul Bert.
Où est l’anticipation quand chacun peut constater que les élèves du Garoussal devront faire des kilomètres pour rejoindre une école transitoire en attendant que leur école soit enfin construite ?
S’il y avait eu anticipation, l’école George Sand serait déjà sur pied pour accueillir les élèves du Garoussal dans leur quartier et non pas à l’autre bout de la ville.
La vérité de ce manque d’anticipation, c’est que l’école n’était pas votre priorité. Un seul exemple : Dans le même temps que s’ouvrait le luxueux et immense complexe tennistique du Cabirol, étaient construits en urgence des classes mobilaires au centre de loisirs du Cabirol. Au Cabirol, chacun peut visualiser d’un seul regard où étaient les priorités de la municipalité précédente.
Alors certes aujourd’hui, vous avez décidé de construire une nouvelle école. Cela était bien sûr nécessaire et nous l’approuvons. Mais cela était déjà nécessaire il y a deux ans.
Et ce défaut d’anticipation pénalise aujourd’hui les enfants du Garoussal. »
Les élus Vivre mieux à Colomiers n’ont pas pris part au vote.
Plan Educatif Territorial (PEDT)
Étonnamment relégué en fin de Conseil Municipal, à minuit passé, ce point a fait l’objet d’une présentation par C. Vauchère, adjointe au PEDT et d’une intervention de Marie Odile Bertrand.
Marie Odile Bertrand s’est étonnée d’une mise en place rapide du PEDT, annoncée à la rentrée, compte tenu du nombre d’acteurs concernés. Elle a demandé des éclaircissements sur la méthode de travail dans la définition des besoins et dans le processus de coopération entre les différents partenaires. Elle a souligné que les enseignants étaient pour l’heure tenus à l’écart de ce processus de réflexion.
Elle a demandé des précisions sur la prise en compte dans le PEDT des phénomènes de violence, de harcèlements et d’incivilités dans les établissements scolaires, ce qui n’apparait pas explicitement dans les axes pour l’heure définis.
Les élus Vivre mieux à Colomiers se sont abstenus sur le PEDT.