EELV s’abstient sur le budget municipal
Lors du Conseil Municipal du jeudi 20 décembre, le seul élu EELV, Mehdi Imelhaine, s’est abstenu lors du vote du Budget 2013. En accord avec le groupe EELV Colomiers, il a lu une courte déclaration expliquant sa position, déclaration à laquelle nous apportons quelques compléments aujourd’hui. Précisons que le budget 2013 a été adopté sans les voix des élus communistes, d’EELV, d’un élu socialiste, du NPA, du MODEM et de la droite.
« Monsieur le Maire, chers collègues,
Je tiens d’abord à remercier tous les agents qui ont contribué à l’élaboration et à la présentation de ce budget.
L’augmentation importante de la population de notre ville implique un développement et une adaptation des équipements et des services. Il s’agit de répondre aux besoins de nos concitoyens.
Or, sur ce point, je déplore le manque d’anticipation de la municipalité. Les équipements et les services sont aujourd’hui insuffisants, et c’est la population qui en est victime.
Exemple : l’école à Colomiers. Par manque d’anticipation, chacun sait que la rentrée scolaire 2013 sera un véritable fiasco ! Qui va en pâtir ? Bien évidemment les enfants et leurs parents !
Par ailleurs, les tensions budgétaires sont connues de tous. Pourquoi ignorer les défis qui se poseront à la commune, sur le plan économique, social et énergétique ? Ce budget souffre d’une absence de vision qui risque de nous amener dans le mur.
De plus, je rappelle qu’avec les élus Europe Ecologie – Les Verts du Grand Toulouse, j’ai voté contre le Plan de Déplacement Urbain qui ne répond pas aux difficultés de circulation aujourd’hui. Les bouchons quotidiens de la rocade et dans notre ville le démontrent chaque jour.
Ce budget est réellement insatisfaisant et insuffisant.
Du fait du manque d’anticipation, en cohérence avec le vote d’Europe Ecologie au Grand Toulouse et en l’absence de vision pour l’avenir, je m’abstiens. » Mehdi Imelhaine, élu EELV
Nous le savons, les choix budgétaires éclairent des orientations et des choix politiques. Ce budget 2013 reflète les priorités de la municipalité. Ces priorités répondent-elles aux besoins de la population de Colomiers ? L’augmentation importante de la population de notre ville implique un développement et une adaptation des services pour qu’ils puissent répondre aux besoins de nos concitoyens. Il faut bien constater et déplorer que la municipalité a fait le choix de livrer à de trop nombreux promoteurs les espaces verts disponibles, sans prendre la mesure des équipements nécessaires qui devaient accompagner ces nouvelles populations dans ces nouveaux logements. Cela génère des insatisfactions, des frustrations et des tensions dommageables à la qualité du « vivre ensemble durable » que la municipalité prétend défendre.
Force est de constater, pour ne prendre que l’exemple de l’école, un manque d’anticipation flagrante qui va rendre critique les conditions d’accueil des enfants dans nos écoles à la prochaine rentrée. Ces conditions d’accueil ne sont déjà pas très dignes. Nos enfants souffrent aujourd’hui de locaux insuffisants et inadaptés, de réfectoires bruyants et de cours de récréation mal aménagées. Pour la ville qui se dit « amie des enfants », ce n’est pas très glorieux !
L’école aurait du être la priorité des priorités du budget 2013. Il n’en est rien ! Colomiers a besoin de 10 classes supplémentaires à la rentrée prochaine. La municipalité a décidé, contre toute attente, pour pallier aux insuffisances d’accueil, de monter de toute pièce une école mobilaire de 8 classes au centre de loisirs du Cabirol ! Les enfants du Garoussal devront traverser tout Colomiers aux heures de pointe pour rejoindre cette « école ». A Colomiers, nous ne sommes pas à l’heure de la refondation et de la rénovation de l’école, mais à l’heure de sa dégradation !
Cet exemple de l’école est symptomatique d’un aveuglement coupable pour l’avenir. Qu’en sera-t-il vraiment du prix des énergies ? Qu’en sera-t-il vraiment de l’état de notre tissu économique, mais aussi de la qualité de notre environnement, de la pauvreté grandissante de pans entiers de la population ? Ce budget n’anticipe en rien les inévitables défis qui se poseront à la commune dans les prochaines années.
Pour anticiper les indispensables évolutions et ne pas avoir à les subir avec de nombreuses contraintes et conséquences négatives, il est indispensable de poser les bonnes questions avec le plus grand nombre d’acteurs de la ville. Et c’est en posant les bonnes questions que nous pouvons espérer trouver ensemble les bonnes solutions.