L’échec de la réforme des rythmes scolaires à Colomiers

Les enfants columérins devront encore subir la semaine de 4 jours l’année prochaine ! La mairie avait pourtant juré dès le début de l’année que Colomiers ferait bien partie des villes qui appliquerait la réforme des 4 jours et demi dès la rentrée 2013. La pseudo-concertation mise en place a suscité le mécontentement des parents d’élèves et des enseignants qui n’ont pas été entendus dans leurs propositions prenant en compte avant tout l’intérêt des enfants. 

La réforme des rythmes scolaires impulsée par le ministre Vincent Peillon était attendue à Colomiers où la semaine de 4 jours est en vigueur depuis 2008. Ce rythme contraint à des journées trop longues et est source de fatigue et de stress pour les enfants. En 2008, alors que les écoles de Colomiers étaient depuis longtemps à 4 jours et demi (avec le mercredi matin), la municipalité s’était rangée à la réforme de Darcos imposant les 4 jours et supprimant deux heures de classe par semaine. Elle n’avait pas voulu utiliser l’option dérogatoire et maintenir le mercredi matin, comme à Toulouse.

Cette nouvelle réforme prévoit d’alléger la journée scolaire, de mieux répartir les apprentissages sur la semaine en incluant le mercredi matin. Elle est nécessaire pour le bien être des enfants.

Fin 2012, la mairie met en place des groupes de travail, dit « groupes de pilotage » où, comme à l’habitude, les élus sont majoritaires… Très rapi-dement, elle fait savoir, via le service jeunesse, ces « propositions » : allonger la pause méridienne (de 2h à 2h30) avec une fin de la journée scolaire vers 17h et un mercredi réduit à 2h !

Pendant des mois, les représentants des enseignants et des parents d’élèves ont exprimé leurs inquiétudes, leurs refus, leurs attentes et leurs propositions. Un rassemblement important a même eu lieu le 12 février devant la mairie. En vain.

A Colomiers, le changement ce n’est pas encore pour aujourd’hui et la démocratie participative reste un slogan de campagne. Au lieu d’accompagner l’esprit de la réforme en mettant en place l’un des scénarios d’organisation proposé par le ministère prévoyant une fin des cours vers 15h30-15h45, la mairie voulait imposer une organisation qu’aucune autre commune ne mettra en œuvre en France, au nom des « contraintes techniques » qui passent devant l’intérêt de l’enfant.

Les enfants ont besoin de temps calme entre midi et deux, avant la reprise de la classe, ce que ne permettent pas les réfectoires bruyants et les locaux insuffisants et inadaptés. Allonger la pause méridienne dans ces conditions est un non sens.

Echec de la réforme des rythmes, manque d’anticipation concernant les besoins en locaux scolaires, cette politique scolaire désastreuse devra être sanctionnée en mars 2014.

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